jeudi 29 avril 2010

Vers une reconnaissance du pervers narcissique par la Justice ?

Ces pervers narcissiques que la Justice finira peut-être un jour par voir, reconnaitre et condamner.

L'information est suffisamment rare pour avoir attirée mon attention. En effet, le terme de pervers narcissique est exceptionnellement (pour ne pas dire jamais sauf erreur, mais la contradiction sur ce point sera la bienvenue) invoqué devant les tribunaux français. Or, cette information donnée par Ouest France a le grand mérite d'évoquer pour une fois la question. Elle concerne l'arrestation du Docteur Serge Rodallec intervenue suite à près de 5 ans de cavale.
 
Arrêté en Thaïlande en février dernier, il avait été extradé samedi dernier vers la France. Il vient d'être interpellé à sa descente d'avion à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Pour mémoire, le psychiatre brestois, Serge Rodallec, aujourd'hui âgé de 59 ans, avait pris la fuite après avoir été mis en cause par deux de ses jeunes patients qui l'accusaient d'agressions sexuelles.

Après un premier procès devant le Tribunal Correctionnel de Brest pour agressions sexuelles, il avait été condamné à cinq ans de prison ferme mais, après avoir multiplié les recours et revendu ses biens dans l'intervalle tandis qu'il n'était que sous contrôle judiciaire, il n'avait pas attendu l'issue de la procédure et avait pris la fuite.

Disparu depuis octobre 2005, il s'était réfugié en Thaïlande où il semblait vivre sous une fausse identité. En décembre 2007, un second procès s'était ouvert sans sa présence devant la cour d'assises du Finistère. Le psychiatre était, cette fois, mis en cause pour des agressions et des viols commis sur la personne d'un patient psychologiquement fragile. Il avait été condamné par défaut à douze années de réclusion criminelle, à l'interdiction d'exercer sa profession et à dix ans de perte des droits civiques et civils. 

Ouest France nous rapporte que " ces faits de viols étaient survenus entre 1994 et 1999. La victime, âgée de 14 ans lorsqu'ils avaient débuté, n'avait rien dit pendant des années. Le jeune homme s'était finalement confié en janvier 2000 à sa mère, au retour d'un pèlerinage à Lourdes. Il avait par la suite décrit aux enquêteurs les pratiques du médecin psychiatre et le matériel dont il disposait dans son cabinet. Une perquisition au cabinet du médecin psychiatre avait confirmé ses dires.

D'après les propos du jeune patient rapportés par Ouest France : " sous prétexte de séances de relaxation, le médecin l'incitait à se dévêtir, le caressait et pratiquait des fellations. Lors de sa garde à vue, le psychiatre avait déclaré qu'il plaçait ses patients en « état de détente pouvant leur donner une sensation de massage ». 

Et voici l'information qui nous a semblé intéressante : Ouest France poursuit en rappelant que " Devant les assises, l'avocate générale avait évoqué un « pervers narcissique » ayant « déshonoré sa profession ». Sauf à considérer que les propos de l'Avocate generale aient été déformés ce qui semble peu crédible, c'est un signe, il nous semble, évident que les pervers narcissiques sont en passe d'être reconnus en tant que tel par la Justice. 

Serge Rodallec est actuellement incarcéré dans une prison de la région parisienne et devrait maintenant comparaître dans un délai d'un an devant la cour d'assises qui l'a condamné. Nous en saurons donc peut-être plus sur celui que la Justice a qualifié de " pervers narcissique ". Affaire à suivre ...

Source : Ouest France
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mercredi 14 avril 2010

"Les amants maudits" : encore une affaire criminelle impliquant une personnalité perverse dans "Faites entrer l'accusé"

" Les amants maudits " encore une affaire criminelle impliquant une personnalité perverse dans " Faites entrer l'accusé ". France 2 diffusait dimanche 4 avril un reportage de l'émission " Faites entrer l'accusé " consacrée à l'affaire dite des "amants maudits". Au delà de l'homicide du Major Jean-Paul Zawadzki, cette affaire est aussi le procès d'une personnalité perverse et manipulatrice en la présence de l'épouse et celui de son amant, le Docteur Trouillard-Perrot, le médecin de famille qui va tomber sous l'emprise de cette dernière jusqu'à commettre l'irréparable. 

Tous les ingrédients de la personnalité perverse sont réunis : les preuves des mensonges quasi-pathologiques de l'instigatrice sont rapportées; cette dernière accuse son mari de lui porter des coups quand bien même les traces des violences physiques restent invisibles mais l'amant médecin est subjugué; son Conseil de l'époque, Maître Jean-Yves Leborgne, actuel vice-Bâtonnier de Paris, souligne que l'amant avait d'ailleurs le sentiment que les plaintes déposées, la procédure de divorce, rien n'aboutissait mais il sera démontré que là encore tout n'était qu'invention de la part de Nicole Zawadzki et l'étau ainsi se resserre ; elle ira même jusqu'à susciter la compassion de son amant en imitant les dessins et les messages de détresse de sa fille âgée de 10 ans. Elle tisse sa toile comme une araignée pour détenir une véritable emprise sur son amant, le Docteur Trouillard-Perrot, qui finira par rompre le serment d'Hypocrate et commettre l'impensable en empoisonnant le Major.

Voici la présentation préalable à la diffusion du document de Youki Vattier que France 2 proposait :
" En février 98, le major de l’armée de l’air Jean-Paul Zawadzki de la Base aérienne Orleans Bricy, rentre d’une mission d’Afrique et tombe malade. Sa femme, Nicole, et son médecin de famille, Michel Trouillard-Perrot, se relaient à son chevet, mais, le 11 mars, il meurt chez lui, seul. On ne le sait pas encore, mais le major a été victime d’un complot diabolique dont les auteurs sont sa propre femme et son médecin. Le général Pons, qui commandait la base aérienne de Bricy, revient avec Christophe Hondelatte sur les doutes qui l’assaillent dès la mort de Jean-Paul. En effet, des rumeurs courent sur la base aérienne : Nicole et le docteur Trouillard-Perrot seraient amants depuis longtemps. De plus, Nicole devient une veuve très dépensière lorsqu’elle touche les assurances vie de son mari. Le général demande aux gendarmes d’enquêter. Olivier Joulin, juge d’instruction, décide l’exhumation du corps de Jean-Paul pour l’autopsier et fait placer Nicole et Michel en garde-à-vue. Face à Christophe Hondelatte, le juge commente les résultats de l’autopsie et des auditions. Finalement, Michel passe aux aveux et fait le récit de son histoire avec Nicole. Depuis 7 ans, Nicole et lui sont amants. De médecin, Michel est devenu le confident des nombreux malheurs de Nicole : les décès de ses parents, la violence de Jean-Paul, les viols. Bref, l’amante du médecin et sa petite fille vivent un calvaire. Les lettres et les dessins que la fillette adresse à Michel pour appeler à l’aide en attestent. Voilà pourquoi les amants décident d’éliminer Jean-Paul. Michel va l’empoisonner, à petit feu, pendant un mois, en lui administrant des médicaments qu’il a lui-même mélangés avec du poison. Selon Nicole, Michel ne l’a mise au courant de l’empoisonnement que le jour même de la mort de Jean-Paul. Elle n’a rien à voir dans cette histoire. Mais une expertise graphologique va démontrer son machiavelisme : Nicole est l’auteur des lettres et des dessins adressés à Michel. Puis, un à un, tous les mensonges sont démasqués. Jean-Paul ne s’est jamais montré violent, ses parents ne sont pas morts, etc. Le docteur Jean-Michel Masson, expert psychiatre, explique à Christophe Hondelatte comment le docteur Trouillard-Perrot, médecin de campagne respecté et apprécié de tous, a pu se faire manipuler au point de commettre un assassinat, au point d’empoisonner son propre patient. l’expert dresse le portrait de Nicole : une personnalité hystérique perverse. "
Des extraits sont visibles ci-dessous dans la page Youtube de Faites entrer l accuse #FELA

Credit photo : Faites entrer l'accusé
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